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La Renaudière  

« La pêche au toc »

La pêche « au toc » est, avec la « pêche à rôder », de loin la pêche que j’affectionne le plus, elle est issue de techniques de pêche très très anciennes. La pêche au toc en ruisseaux est quasiment une chasse à l'affût dans laquelle il faut développer toutes les ruses possibles et aller chercher une truite dans un endroit où personne ne croirait en trouver.

La technique de la pêche aux appâts naturels est, sans conteste, la plus ancienne, car c'est en proposant aux truites leur casse croûte habituel que les tout premiers pêcheurs ont réussi leurs premières prises. Un premier ouvrage, intitulé « L'art de pêcher la truite », consacré à cette technique n'est pourtant paru qu’en 1951. D'après les ouvrages que j'ai pu lire, ce serait donc dans les Pyrénées que le « toc » a été mis au point.

Plus tard, Alphonse Arias, dans le « Guide Arias » du vrai pêcheur de truites apporte « au toc » deux éléments d’importance : il remonte le courant et il monte des plombées ultra légères. Je vous recommande également l'excellent ouvrage signé Robert Menquet « La pêche au toc » en vente à La Fnac, une mine de conseils.

En 1997, un des grands maîtres de la « pêche au toc », Pierre Sempé, livre dans « Ma pêche au toc » un chapitre important de l'histoire de cette technique non pas en révolutionnant les méthodes, mais en marquant son attachement à une nouvelle philosophie de la pêche aux appâts naturels.

La pêche aux appâts naturels ou « au toc », a longtemps été décriée par les adeptes de la pêche à la mouche, qui nous taxent de « snobinards », voir même de « tocquards ». Aujourd'hui la finesse du matériel et des montages, mais aussi l'état d'esprit des pêcheurs « au toc » contribuent à faire changer cette vision moqueuse d'une technique pourtant ancienne et très noble. Nous, les « tocqueurs » recherchons au travers des plaisirs de la pêche d’abord une communion avec la nature, l'accomplissement du beau geste, et puis bien sûr l'exaltation lors de la prise d'une belle « mémère », que l'on s'empresse de remettre à l'eau.

Observations personnelles

Un peu comme une maîtresse de maison finit, avec le temps, par réussir sa recette de cuisine favorite, j'ai pu observer, après avoir lu et relu les conseils des maîtres cités plus haut et à force de pratiquer la « pêche au toc », certains principes de base. Je vous rassure, cela ne fait pas de moi un expert pour autant, mais tout simplement un pêcheur qui prend du plaisir à son sport favori.

  Pêche au toc


Le matériel

Le matériel est différent suivant le type de cours d'eau que je pêche. Guidé par les conditions de pêche et l’environnement, plus que par la recherche du résultat, la pêche est pour moi d’abord un prétexte pour passer une journée en pleine nature, loin du bruit et de la pollution parisienne. J’opte généralement pour des cours d’eau difficiles d’accès. C'est sur ce type de parcours que l'on croise le moins de pêcheurs, qui sont des endroits calmes et peu pratiqués par les citadins qui eux recherchent souvent à faire d'abord « un carton ».

Partant de ce principe je « pêche au toc » dans des ruisseaux bordés par une végétation assez dense. Il ne m’arrive que très rarement de pêcher dans des cours d’eau supérieurs à 3 mètres de large. J'attache une grande importance à la qualité du matériau, le «  Bambou de refendu » étant pour moi le top !  Selon le contexte et la rivière, soit je pêche avec une canne à truite « Boréale » de 4,50m fil intérieur, soit j’adopte une canne télé-réglable de 4 mètres, qui s’avère être la mieux adaptée pour les berges encombrées, souple et légère, elle a surtout l'avantage de passer partout.

L’esche reine  : le gros ver

La pêche au toc au « ver » se pratique dans des eaux rapides ou au minimum courantes. La technique consiste à amener le ver, le plus naturellement possible, à proximité des obstacles qui sont autant de postes à truites. Lorsque l’eau est chargée et troublée le gros ver noir devient intéressant, car en effet la truite ne découvre l'appât qu'à quelques centimètres et l'exhalaison qui se dégage d'un gros ver est indiscutable.

Il convient de passer et repasser patiemment le ver plusieurs fois sur le même poste. Vous le laisserez suivre le courant jusqu'au poste visé, puis vous présenterez le ver à l'endroit même où la truite est supposée être postée. N'oubliez pas de le changer dès qu'il ne se tortille plus.

La touche n'est pas toujours franche, dans un premier temps le vers est ralenti dans sa progression, et puis la truite se décide à l'engamer en prenant son temps. Soyez donc patient et attendez pour assurer un ferrage ferme mais surtout pas violent.

Petit fils de paysan ardennais, cela ne me dérange absolument pas de me procurer mes vers sur place, en farfouillant dans les tas de fumiers près des fermes, on y récupère de beaux « vers de fumier », bien colorés et vigoureux. A défaut, je pratique comme mon grand père le faisait, en avril - mai dans les prairies encore humides, je gratte les « bouses de vache » où se trouvent généralement de beaux gros vers. Ils sont très productifs, car les poissons sont habitués à les trouver, lorsque ceux-ci tombent des berges. J’ai toutefois une préférence pour les  «vers de terreau » ou les « vers à tête noire ».

La ligne

La réussite de la pêche au toc réside avant tout dans le réglage du bas de ligne. En début de saison j’utilise de préférence un corps de ligne de couleur, ne dépassant pas, les 18/100 et un bas de ligne de 14. Pour le reste du temps, un 16/100, voire même un 14 sont suffisants avec un bas de ligne de 12/100 en cours de saison. Pour le gros ver à tête noire, j’utilise des hameçons bleu retournés n° 5, montés par mes soins à la maison avec une grande patiente, ainsi je peux choisir mes bas de ligne. Pour les vers de terreau et de fumier, je descends jusqu'aux n° 8 à 10. En été lorsque je pêche à la sauterelle, je choisi des hameçons n° 10 et du n° 12 pour les teignes.Pour équilibrer ma ligne le plombage dépend du cours d'eau et de l'esche proposée.

Lorsque je pêche avec une canne à anneaux je prends des plombs dont la taille ne leur permet pas de passer dans l'anneau du bout du scion. J’évite ainsi les « grosses crises de nerfs » que l'on peut attraper dans les endroits particulièrement encombrés de broussailles..

Le Thaurion - Plateau de mille vaches  

J’essaie de trouver le type de plombage qui convient en observant le contexte, la rivière et le courant. Si la truite se trouve plutôt dans les courants, je plombe léger afin que l'esche se déplace sans difficulté. Si au contraire elles sont « postées », je plombe un peu plus.

En été, lorsque je pêche à la « sauterelle » ou à la « teigne », je plombe léger. On peut aussi pêcher le « ver de farine », ou bien la « teigne ». C'est une petite larve jaunâtre qui a une vague ressemblance avec un gros asticot. C'est un très bon appât d'eau claire, par temps assez chaud. Préférez pour le ver de farine un hameçon de n° 10 à 12 suivant la taille.

L’été, après les foins, les « sauterelles verte à ventre jaune » sont nombreuses dans les prés, les truites adorent. J’entre l'hameçon (n°10 pas plus gros sinon vous détruisez la sauterelle) par le train arrière et le ressort derrière la tête. On plombe le moins possible.

Si vous voulez vous initier, voire même vous former à cette pêche, qui pour moi est la plus subtile, la plus passionnante parce que la plus naturelle, je vous recommande vivement de vous procurer la cassette vidéo (voir ci-dessous) de Pierre Sempé  « La truite aux appâts naturels ». Dans les pages suivantes je vous suggère quelques coins de pêche un peu partout en France, ainsi que quelques sites web pour vous loger sur place, vous et votre famille.

Gérard Briffoteaux.

Paris 10/07/2003

 

Quelques sites de spécialistes :

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