L'histoire fangeuse du mitterrandisme... |
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«Mitterrand...dialogue avec la postérité»
Les ministres des Finances socialistes ne cessent de donner des gages de bonne gestion aux adversaires de jadis et finissent par convaincre le monde des affaires de leur capacité à gérer un système qu'ils condamnaient et dont ils s'efforcent d'assurer la prospérité. Une partie du gouvernement socialiste fait sienne une certaine idéologie du "gagneur", dont le Tapisme est sûrement la caricature la plus évidente.
La société bougea et la classe politique n'accompagna que faiblement ce changement, n'en prenant pas la mesure, clopinant derrière l'évolution, feignant de la devancer. Ce décalage semble s'être inscrit durablement.
Si le mitterrandisme a su se concilier le monde des affaires, les "affaires", elles, mettent en lumière une dérive du pouvoir dont la gauche souffrit terriblement, ayant, pendant près d'un siècle, fait de la morale politique un de ses arguments les mieux compris. Les amis du Président deviennent les cibles de la justice, son entourage quitte la chronique politique pour passer en page faits divers.
François Mitterrand défend ses amis bec et ongles. Malgré l'incompréhension et l'intense émotion qui suivent la révélation de ses relations avec René Bousquet, l'un des organisateurs de la Rafle du Vel'd'hiv, il ne reniera pas ce lien éminemment suspect.
Paris le 15 mai 2000
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